Article rédigé par Silvana Grasso, La dépêche, le 18 décembre 2016
Message de paix, de partage et de fête. Ce sont les trois raisons qui animent depuis trois ans, Alice de Guillebon et une foule de bénévoles à faire une crèche vivante à Toulouse quelques jours avant Noël. Hier, place Saint-Georges a donc accueilli cette tradition chrétienne accompagnée d'animaux vivants pour le grand bonheur des enfants. «Il y a aussi dans le même esprit la crèche itinérante en ville le temps d'une journée», explique la jeune femme qui voit dans ce rituel «toute la signification de Noël».
Place Saint-Georges, la foule était au rendez-vous. L'animation a semblé ravir tout le monde et surtout fédérer les communautés : «Je ne pas suis pas chrétienne mais la crèche est universelle, avance Taï de confession bouddhiste. Chacun y voit ce qu'il veut. Au-delà de sa signification, c'est une façon de se rassembler et de partager la joie de Noël». Près d'elle, Richard, athée «adore cette tradition qui enchante les enfants». Plus loin, la crèche itinérante s'est aussi installée au fil des rues. Là aussi les badauds étaient nombreux à prendre des photos et à reprendre en chœur les chants. «Je peine à comprendre les problèmes que peut soulever l'installation de crèche, avance Dorothée. La laïcité signifie d'abord pouvoir vivre sa foi en toute liberté». Pour elle, une crèche «apaise les esprits et dans un contexte difficile, c'est rassurant». Elle ajoute : «Par contre, je conteste ceux qui imposent des crèches géantes davantage par provocation que par réelle conviction. Vous voyez de qui je veux parler ? ».
NB : L'école Garonne-Pyrénées était partenaire de cette troisième édition de la crèche vivante à Toulouse
Article rédigé par Laurent Joffrin, Libération, le 20 octobre 2016
La journaliste Carole Barjon dresse un diagnostic effrayant de l’enseignement du français à l’école. En cause le rejet de la méthode syllabique.
Comment les militants du bien peuvent-ils faire le mal ? Cette question qui taraude la gauche depuis toujours se pose en termes crus dans un domaine essentiel pour elle, celui de l’éducation. Dans les années 60 et 70, un courant de pensée progressiste s’est mis en tête de réformer l’apprentissage de la lecture. Les méthodes traditionnelles, disaient-ils, sont trop arides, trop mécaniques, elles assomment les élèves et participent à la sélection sociale qui frappe les enfants des classes populaires. Elles doivent être mises au rencart au profit de pédagogies plus modernes. Bientôt dominant dans l’appareil de l’Education nationale, ce courant bien intentionné a inspiré les changements qui ont affecté l’enseignement du français dans les classes élémentaires.
Contrairement à ce que disent parfois les adversaires de ces réformes (souvent engagés à droite, mais pas toujours), il ne s’agissait pas d’imposer la «méthode globale», inventée par un pédagogue du début du XXe siècle, Ovide Decroly, pour les élèves affectés de handicaps (la surdité, par exemple), et qui fut fort peu enseignée, mais de rejeter l’antique méthode syllabique (b.a.- ba) au profit de pédagogies plus ou moins influencées par la «méthode globale» sans en imiter le systématisme (méthodes semi-globales, idéo-visuelle, etc.), qui partent non des syllabes qu’on répète mécaniquement mais des mots complets dont l’enfant appréhende directement le sens, dans le but de l’éduquer à la découverte personnelle du savoir.
En faisant foin de la grammaire traditionnelle et des pédagogies répétitives, ce courant a produit des méthodes et des explications techniques qui inquiètent souvent les parents d’élèves, troublés par ce qui leur paraît un abandon des exigences habituelles en matière d’orthographe et de grammaire, le tout accompagné d’une rhétorique obscure et jargonnante à souhait.
Journaliste politique à l’Obs, Carole Barjon est de ceux-là. Entendant les professeurs de ses enfants faire peu de cas des dictées et relativiser d’un ton condescendant la maîtrise de l’orthographe, qui lui paraissait néanmoins utile aux élèves, notamment pour se mettre plus tard à la recherche d’un emploi, elle a décidé de se renseigner par elle-même, à l’aide d’une enquête journalistique sérieuse, sur l’état de l’enseignement du français dans l’Education nationale. Compulsant les études nombreuses réalisées sur la question, consultant les programmes, les instructions et les circulaires émises par le ministère, interrogeant directement les anciens ministres, retrouvant les pédagogues, les sociologues ou les professeurs qui furent à l’origine des réformes, elle livre un diagnostic vivant et précis de l’apprentissage de la langue française par les élèves de la République. Le résultat est effrayant.
Précaution immédiate ! En lisant cette conclusion lapidaire, le lecteur averti se dira : encore un de ces pamphlets sommaires qui encombrent les étals des libraires et qui nous expliquent que tout était mieux avant, qu’il ne fallait surtout pas tenter de démocratiser l’éducation nationale, que Jules Ferry a été trahi et que la gauche enseignante à détruit la bonne vieille école républicaine. Erreur : outre qu’il s’appuie sur des chiffres difficiles à contester, le diagnostic de la journaliste est très souvent dressé par des spécialistes engagés à gauche. Cité par Carole Barjon, le livre le plus critique sur la question émane par exemple de deux spécialistes, Sandrine Garcia et Anne-Claudine Ollier, qui se réclament de Pierre Bourdieu.
Qu’il s’agisse des études internationales Pisa, des rapports internes du ministère ou des travaux sociologiques les plus divers, les analyses concordent : un quart des élèves d’une génération arrive dans le secondaire sans maîtriser de manière satisfaisante la lecture. Et comme souvent, ce sont les élèves issus des milieux les plus modestes qui font les frais de cette dégradation, dans la mesure où les parents plus diplômés peuvent plus facilement corriger à la maison des déficiences de l’école publique.
La raison en est simple, a découvert Carole Barjon : en réduisant le temps de répétition, d’entraînement, d’apprentissage des automatismes de lecture, le rejet de la méthode syllabique a rendu l’apprentissage du français plus lent, plus incertain, alors même que le temps dévolu à la lecture se réduisait progressivement. Les enfants de profs et ceux des classes supérieures ont compensé le handicap, les enfants des classes populaires se sont retrouvés démunis : l’école qu’on voulait rendre plus juste est devenue plus injuste. Le plus cruel dans cette enquête, c’est que les promoteurs des réformes, interrogés vingt ou trente ans après, admettent d’un ton primesautier leur échec historique et accusent de manière confuse un «on» mystérieux («on» n’a pas fait ce qu’il fallait), ou bien nient que la méthode globale ait jamais été appliquée (ce qui est un faux-fuyant, puisque l’on a avant tout rejeté la méthode syllabique au profit d’une pléiade de méthodes différentes). Aimable irresponsabilité des gourous de l’éducation. La logique voudrait qu’on reconnaisse l’échec et qu’on redresse la barre. C’est l’appel lancé par Carole Barjon en conclusion. Peut-être est-il temps de l’entendre…
Intervention à Radio Présence à l'avant veille des Portes Ouvertes de l'école Garonne-Pyrénées...
L’école pourrait mieux faire pour les garçons
Par Emmanuelle Lucas, La Croix le 05/01/2016 à 15h28
Appelons-le Léo. Ce petit garçon de CE1 est turbulent, ses évaluations battent de l’aile. Un de ses parents – dans 73 % des cas, la maman – prendra rendez-vous avec l’institutrice (82,9 % des enseignants de maternelle et de primaire sont des femmes). Ensemble, elles vont peut-être décider qu’il verra un psychologue (qui sera, dans 80 % des cas, «une» psychologue), voire une orthophoniste (96,4 % de femmes). Bref, Léo n’est épaulé que par des femmes.
Dans un livre paru en 2015, le psychiatre Stéphane Clerget dressait le tableau d’une société où les jeunes hommes ont désormais du mal à se construire, privés de modèles d’identification. En cause : la disparition des hommes des métiers de l’humain (médecins, juges, profs, etc.), l’effacement de la figure du père, mais aussi une inadaptation de l’école conçue, selon l’auteur, par des femmes pour des filles.
En ce début d’année, Jean-Louis Auduc, professeur agrégé d’histoire, poursuit la réflexion dans son livre École :la Fracture sexuée, à paraître le 4 février aux Éditions Fabert . «Toutes les statistiques montrent que les filles, durant leur scolarité, lisent plus vite et mieux que les garçons, redoublent beaucoup moins à tous les niveaux du système éducatif, ont plus de mentions à tous les examens et diplômes, du second degré comme du supérieur», écrit-il. Pourtant, les politiques publiques ignorent ce constat, poursuit l’auteur. Il en résulte que là où des moyens sont engagés pour lutter contre la «fracture sociale», la «fracture sexuée» continue son travail de sape.
Ces constats un peu «sexistes» peuvent sembler à contre-courant de l’air du temps. Ils font suite en effet à plusieurs années de débat sur le «genre», où de nombreux spécialistes ont montré que les différences filles/garçons n’étaient pas «naturellement» marquées, et qu’il fallait lutter contre les «stéréotypes».
Mais Jean-Louis Auduc ne prétend pas se situer sur ce terrain-là. Ni remettre en cause les avancées de décennies de féminisme, qui ont permis aux filles de recevoir la même éducation que les garçons et instauré la mixité dans les écoles. Il veut limiter ses constats aux résultats scolaires, et leur chercher des solutions.
Les chiffres en effet sont là : les garçons décrochent du système scolaire beaucoup plus que les filles. Et la France n’est pas la seule touchée. Aux États-Unis, par exemple, les mêmes alertes ont été lancées, amorçant le retour à une non-mixité dans certains établissements scolaires. En France, le ministère de l’éducation fait valoir que les meilleurs résultats des filles se retrouvent dans tous les pays européens (1), quel que soit le système scolaire en vigueur.
Mais il souligne aussi que les filles, malgré leurs bons diplômes, restent les grandes perdantes sur le marché du travail où elles gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes.
Les neurosciences sont venues confirmer des différences filles/garçons, même si leurs résultats «statistiques» doivent être bien sûr nuancés. Leur développement cérébral n’est pas le même, comme l’explique la psychologue Isabelle Filliozat. «Les zones motrices – celles du mouvement – se développent plus tôt chez les garçons. Les filles sont plus verbales, c’est-à-dire tournées vers les mots. Ces différences s’accentuent à l’adolescence.» Attention cependant aux conclusions hâtives, prévient-elle. «Ces données ne sont que des continuums, c’est-à-dire qu’il existe aussi des filles très moteurs et des garçons très verbaux.»
D’autres différences se confirment également : les garçons apprennent davantage en agissant, là où les filles sont plus abstraites. «Or, dès la maternelle, on demande aux élèves de rester assis, ce qui est anti-physiologique pour les garçons, fait-elle remarquer. Très tôt aussi, l’apprentissage est tourné vers les concepts théoriques et abstraits, que leur cerveau n’est pas prêt à recevoir. Ajoutez à cela qu’ils ont une fragilité de la vue et de l’ouïe, dont l’origine est encore inexpliquée, vous arrivez à des garçons triplement désavantagés qui décrochent.» La psychologie des filles serait enfin différente de celle des garçons : les unes cherchent l’approbation de la maîtresse, les autres celle des copains… quitte à multiplier les écarts de conduite.
Avérées chez les petits, au moment de l’apprentissage de la lecture, les différences filles/garçons sont encore plus nettes au collège. À cet âge, l’écart de maturité est à son comble. Certains établissements proposent donc une approche nuancée de la mixité, appelée de ses vœux par Jean-Louis Auduc. C’est, par exemple, le cas de Notre-Dame-de-France, à Marseille. «Les heures de cours sont non mixtes au collège, détaille le directeur Sébastien Dey. Grâce à cela, les résultats des uns et des autres sont rigoureusement identiques en fin de collège» là où, au niveau national, les filles devancent les garçons en français et en mathématiques (2).
Les équipes y voient un moyen d’adapter leur pédagogie aux besoins de chacun. «Par exemple, en sciences, les filles osent moins manipuler les objets, reprend Sébastien Dey. Les garçons à l’inverse se lancent, quitte à casser deux tubes à essai au passage. Avoir des classes séparées nous permet d’encourager les unes et de tempérer les autres. Pareil en maths.»
Au final, insiste-t-il, les uns et les autres apprennent la même chose, mais différemment. «D’ailleurs, je n’aime pas parler de garçons en difficulté, martèle Sébastien Dey. Nous constatons chaque jour à quel point, pour eux, la solidarité, la notion d’équipe, est importante. Si elles sont parfois plus difficiles à prendre en main, les classes de garçons peuvent aller très loin, grâce à ce collectif très fort.»
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LES DIFFICULTÉS DES GARÇONS
Des chiffres
Redoublement : être un garçon augmente la probabilité d’avoir redoublé à 15 ans de 47 % (Source : Cnesco).
Sanctions : au collège, 80 % des punitions sont données à des garçons (étude de la sociologue Sylvie Ayral).
Part des garçons dans les dispositifs accueillant des élèves en difficulté : classes de Segpa 70 %, dispositif « soutien » collège 63 %, dispositifs « relais » 78 % (Source : ministère de l’éducation).
Les garçons sortent plus du système scolaire sans diplôme (57,4 %) que les filles (42,6 %), sauf pour le lycée général et technologique (filles 51,4 %, garçons 48,6 %) (Source : ministère de l’éducation).
À lire
École : la Fracture sexuée, de Jean-Louis Auduc, Fabert, 2016 (à paraître le 4 février).
Nos garçons en danger ! de Stéphane Clerget, Flammarion, 2015, 267 p.
Pourquoi les garçons perdent pied et les filles se mettent en danger, de Leonard Sax, JC Lattès, 2013, 284 p.
Un homme à la crèche, par Thomas Grillot, collection « Raconter la vie », Le Seuil (à paraître le 7 janvier).
Source Lacroix
Vers un retour en grâce des écoles de filles ?
Par Tatiana Chadenat Madame Figaro | Le 09 janvier 2015
La non-mixité à l'école, apanage des établissements privés et indépendants, aurait progressé ces dernières années en France. Outre-Atlantique, elle est un véritable phénomène de société. Décryptage.
« On dit souvent que les
filles entre elles sont des pestes, mais la compétition s’installe dès lors qu’il y a des garçons, notamment dans les années post-bac, raconte Bénédicte, ancienne élève d’une école de filles,
Notre-Dame de France, à Marseille. « À l’inverse, nous partagions de grandes valeurs d’amitié, de camaraderie, avec un fort sentiment d’appartenance. » Cet éloge de la vie entre
filles, à contre-courant du culte de la mixité, gagne peu à peu du terrain, à mesure que des filles choisissent de rejoindre ces établissements. Et que les recherches en pédagogie trouvent des vertus
à cette séparation des sexes sur les bancs de l’école.
Car la mixité ne s’est pas imposée comme le meilleur des modèles scolaires mais comme une réalité historique. « De toutes les révolutions pédagogiques du siècle, la mixité est l’une
des plus profondes. (…) Et pourtant elle s’est effectuée sans même qu’on y prête attention », écrit Antoine Prost, historien spécialiste de
l’éducation, dans Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en
France. Poussés par des considérations pratiques, les établissements de garçons se sont petit à petit
ouverts aux nouvelles venues. Votée en 1975, la loi Haby est venue généraliser un principe de mixité existant déjà en pratique.
Pierre Sauleau, anciennement professeur dans le public, aujourd’hui directeur du collège-lycée de garçons Hautefeuille de Courbevoie, juge en effet, les « classes
unisexes plus unies. C’est formidable pour la construction de l’amitié ». Car à un âge où c’est important, « la question du regard de l’autre joue moins, les enfants sont plus
libres d’être ce qu’ils sont, d’étudier les matières qu’ils veulent ; ils n’essaient pas d’être là où on les attend ».
La séparation filles-garçons n’a pourtant pas disparu, loin de là. Apanage des écoles privées et indépendantes, elle aurait peut-être même progressé ces dernières années. En atteste « le nombre croissant d’écoles indépendantes en France », répond Jean-David Ponci, membre de l’European Association of Single-Sex Education. Entre 2013 et 2014, elles sont passées de 37 à 51 selon les chiffres de la Fondation pour l’école, une association qui accompagne la création de ces établissements. Une progression silencieuse. Car « à l’heure des gender studies, la séparation filles-garçons n’est pas à la mode. La mixité est impensée et la non-mixité, interdite », explique le philosophe spécialiste de l’éducation non-mixte. « Pourtant, dans une classe de filles ou de garçons, il y a une vraie harmonie. »
« Cela favorise la prise de parole spontanée en classe »
Lorsqu’on discute avec Julie (1), 14 ans, élève dans une classe de filles dans un collège privé catholique, l’entourage féminin semble effectivement la libérer. « Je suis plus à l’aise en cours. En sport par exemple, quand on fait de l’escalade, je m’en fiche ; j’ose chanter en musique ou étaler mes affaires sur la table », explique-t-elle, sans vraiment savoir si ce caractère décomplexé est né de la non-mixité ou de la bienveillance de cette classe en particulier. Elle regrette pourtant les garçons. « Il y a beaucoup moins d’ambiance ! C’est moins drôle. »
Roxane Lavergne est aujourd’hui intendante générale à la maison d’éducation de la Légion d’honneur des Loges de Saint-Germain-en-Laye, un pensionnat de filles créé au début du XIXe siècle. Elle découvre, après des années dans le public, l’enseignement réservé aux filles. « Cela favorise la prise de parole spontanée et sereine en classe. À un certain âge, il est plus facile pour elles de s’exprimer devant une assemblée de filles, elles sont moins sujettes aux moqueries potentielles des garçons. Il y a aussi des thèmes à aborder en classe, dans la littérature par exemple, qui sont plus aisément traités. » Depuis 1975, le nombre d’inscriptions dans l’établissement reste stable. Mathilde (1), professeur dans un ancien lycée de garçons, regrette l’arrivée récente des filles : « Quand vous avez une classe de garçons devant vous, il sont tous à égalité. Quand il y a des filles, ils sont très sensibles à leurs regards et à leurs pensées. Certains, timides, n’osent plus s’exprimer. D’autres, à l’inverse, jouent les m’as-tu-vu pour épater leurs camarades. »
La non-mixité, un modèle éducatif ?
Certains chercheurs prêtent à cet enseignement non-mixte de vraies vertus pédagogiques. Difficile cependant de savoir si la réussite scolaire de ces élèves est directement due au système. « Les familles qui mettent leurs enfants dans ces établissements privés catholiques ou indépendants représentent une catégorie sociale souvent élevée », précise Jean-David Ponci.
Aux États-Unis, certaines écoles publiques qui accueillent des élèves de milieux défavorisés ont institué des classes non-mixtes, relate le New York Times. En 2006, la non-mixité a en effet été assouplie par l’administration Bush. Et le concept semble avoir du succès (même s’il fait débat), puisqu’en 2004-2005, le ministère de l’Éducation américain recensait 34 écoles publiques non-mixtes. Et aujourd’hui, il en compte 850. De même, les classes non-mixtes augmentent : de 122 en 2004-2005, on est passé à 750. « Une réforme peu surprenante aux États-Unis, où la non-mixité n’a jamais vraiment disparu du paysage. Elle a toujours fait partie du débat, à l'inverse de la France », décrypte Rebecca Rogers, historienne américaine spécialiste de l’éducation féminine en France au XIXe siècle.
En France, le nombre d’écoles pour filles est infinitésimal. Car la mixité est toujours perçue comme naturelle. « Je ne pense pas que les gens fassent des pieds et des mains pour mettre leurs enfants dans un établissement non-mixte », annonce, goguenard, le directeur du collège-lycée de garçons de Courbevoie. D’autant que la génération des parents qui a connu les anciens établissements où filles et garçons étaient séparés en garde parfois un mauvais souvenir. « Ce n’est pas une cause qui provoque un raz-de-marée. Mais ce qu’il manque aujourd’hui peut-être, c'est la possibilité de le faire. »
(1) prénom modifié
source : http://madame.lefigaro.fr/societe/le-retour-en-grace-de-lecole-de-filles-et-de-garcons-090115-93702
Voici un reportage réalisé par France 2 présentant différentes méthodes de lecture...
Journal de 20 heures - 15 Septembre 2014
La science a tranché, en suivant par IRM l'activité cérébrale de jeunes lecteurs, les neuropsychologues ont démontrés que la méthode syllabique permet…